Réforme des Partis Politiques : Du Pouvoir à la Participation
Pi Bon Ayiti propose une redéfinition radicale du rôle des partis politiques en Haïti. Au lieu d’être des instruments de conquête du pouvoir, les partis deviennent des espaces de débat public, d’éducation civique et de renouvellement générationnel. L’objectif est de démanteler le système de patronage et de personnalisation qui a affaibli la gouvernance pendant des décennies.
Dans ce nouveau cadre, les partis politiques n’ont plus d’accès direct au pouvoir exécutif. Le Premier Ministre et le cabinet sont choisis selon la Loi sur la Politique Nationale (LPN), et non selon l’affiliation politique. Les fonctions publiques—locales, nationales, administratives—sont attribuées sur la base du mérite et de la transparence.
Les partis deviennent des forums civiques : lieux d’éducation, de critique et d’engagement citoyen. Ils peuvent proposer de nouvelles LPN, organiser des débats et contribuer au développement législatif—mais ils ne contrôlent pas la formation du gouvernement. Les citoyens peuvent se présenter comme indépendants ou dans des coalitions civiques ; l’adhésion à un parti n’est pas obligatoire.
Le financement des partis sera limité et soumis à une surveillance stricte. Le soutien public dépendra de la performance civique, et non des résultats électoraux. Les délégués et représentants de l’ADN exerceront un mandat unique et non renouvelable, garantissant la rotation générationnelle et l’inclusion des âges.
Cette réforme n’est pas contre la politique—elle est contre le patronage. Elle vise à restaurer la dignité de la vie publique en remplaçant le favoritisme par une gouvernance fondée sur la transparence, le mérite et l’engagement citoyen. Les partis politiques conservent leur place dans la démocratie, mais leur rôle évolue : de distributeurs de pouvoir à contributeurs civiques.
